ATTENTION
C'est toujours la faute de l'aidant
Il n'y a qu'en étant continuellement avec le malade qu'on peut connaître ses réactions. Mais malheureusement, on n'est pas infaillible. On a la pression de la famille. On a la crainte perpétuelle de l'aidant de faire plus de mal que de bien.
La seule personne qui va faire une erreur, c'est l'aidant. Et c'est la seule personne qui va subir les reproches
"Tu dis que tu t'occupes de Maman, mais alors comment expliquer son hospitalisation de l'été dernier pour déshydratation !!! Ah c'est vrai que ce sont les médecins qui ont dit ça et comme tous ceux qui ne vont pas dans ton sens, ce sont des nuls !!!"
Attention aux questions que l'on pose et aux réponses du malade !
J'ai fait une énorme erreur le 21 juillet 2022. Le matin, je vais dans sa chambre et je l'entends gémir doucement. Bêtement, je lui pose la question : "Tu veux que j'appelle le docteur ?" Evidemment, elle me répond : "Oui".
Et moi, j'appelle SOS Médecin. Et une docteure
arrive, et c'est elle qui va l'hospitaliser inutilement.
A partir d'un certain stade, le malade répond n'importe quoi !
Selon la forme de la question qu'on lui pose, on obtient une réponse différente :
"Tu as froid ?" - Oui
"Tu n'as pas froid ? - Non
Attention aux douleurs du malade
C'est le point le plus problématique.
Le malade ne manifeste pas sa douleur.
Jusqu'à un certain stade de la maladie, on arrive à savoir si le malade a mal, par l'expérience.
A partir d'un certain stade, le malade n'exprime plus aucune plainte, et il faut deviner. En observant.
Exemple : le matin, je vois à sa façon de marcher si ses articulations la font souffrir.
Son attention et son assentiment
Ca n'est pas parce qu'il est sans communication et sans réaction qu'il faut déconsidérer le malade d'Alzheimer.
Il faut le traiter avec plus d'égards qu'une personne valide !
Par exemple pour lui mettre ses lunettes : je l'appelle pour attirer son attention, et je m'assure qu'elle est prête à mettre ses lunettes. Ca ne prend pas plus de temps, mais c'est plus respectueux que de la traiter comme une chose.